...et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Le jugement est tombé. 

J'ouvre le mail, mains tremblantes, souffle court, je commence à lire le jugement, je n'arrive pas à lire, tout tourne autour de moi.
J'essaie de garder les idées claires... 
" (...) il apparaît préférable dans l’intérêt des enfants de fixer à compter de la rentrée scolaire prochaine leur résidence habituelle chez leur père."

Dès lors, tout se trouble, mes jambes me portent à peine, je suis incapable de lire plus avant.
Je montre le jugement à ma compagne qui m'en fait la lecture, je fonds en larmes.
Je suis tellement soulagé...
Mes filles vont pouvoir avoir une chance de s'épanouir sereinement, d'évoluer dans un climat profitable.

Elles vont pouvoir découvrir une vie enrichissante, variée, ouverte sur le monde.

Bien sûr, tout ne sera pas simple, leur mère mettra de la mauvaise volonté, tentera de les persuader que leur père n'est pas ce qu'il leur faut...

Mais j'aurai juste à être moi-même, à être à leur écoute, à leur apporter ce que je peux leur apporter de mieux, bien-être, joie, sérénité, calme, enrichissement du coeur et de l'esprit.

Il sera important de trouver le moyen de renforcer le lien entre les jumelles et leurs aînés. La distance est courte, il faudra que ma grande soit libérée de l'influence néfaste de sa mère.

Dans son esprit, je suis encore le fautif, celui par qui le malheur arrive.

Je vais m'atteler à cela. Continuer à lui montrer qui je suis. Le père aimant, qui ne juge pas, qui est là quand on a besoin de lui, toujours prêt pour ses enfants.

Elle est une telle source de fierté, ses résultats scolaires sont très bons, et malgré une forme d'adversité, à toujours devoir gérer ses soeurs, elle a travaillé, sérieusement, avec goût, pour réussir, et atteindre ses objectifs.

Tant de défis devant moi, tant de défis passionnants, qui vont me permettre d'être, enfin, pleinement, totalement, le père que je n'ai pas toujours pu être.



Crédit photo : activecitizens.eu

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